À propos des ateliers à l’école

 

Lors de ma participation à une délégation de Québécois en Palestine au mois de mai 2009, j’ai offert deux ateliers, je prévoyais en faire un aussi à Gaza. Voici mon texte préalable.


Projet artistique de Daniel-Jean Primeau

ART PREMIER

Un petit geste de réconfort et de réencouragement pour les jeunes.


Je participe à la Délégation de la CJPP à Gaza et j’ai projet spécifique de donner la chance aux jeunes gazaouis de se distraire par la création artistique. J’ai une connaissance suffisante de la langue arabe qui me vient de mes nombreux séjours en Égypte depuis 1982 et j’ai aussi 15 années d’expérience à donner des ateliers « artiste à l’école ».


L’art premier se fait avec les ressources locales, simples et abondantes qui tombent sous la main. En utilisant les ressources souvent considérées comme inutilisables, je crée et je fais aussi créer par des jeunes des sculptures en recyclant des matières abondantes. À ce jour, papier, carton, bois ont servi à des créations inédites dans des écoles au Québec.


Je propose d’utiliser des débris de béton pour la création d’oeuvres d’art, car cette matière est malencontreusement abondante dans la bande de Gaza. Les créations artistiques s’inscriront dans des débris de béton armé, glanés et choisis parmi les gravats d’édifices détruits par les bombes. Chaque oeuvre comportera un débris en deux composants, un caillou de béton attaché à des restants d’armature d’acier. Il sera intéressant de replier ces vestiges d’armature afin de les transformer en pied pour rehausser le caillou de béton et ainsi donner une élévation à l’objet créé.


J’aurai apporté des crayons de cire de couleurs, ainsi que des pastels gras pour colorier abstraitement le béton. Jouer avec de la couleur permet d’oublier, l’espace d’un instant, les bruits et les peurs de la guerre.


Il sera aussi possible de créer des mosaïques, au sol, avec des débris dont une surface est de couleur. Encore une fois, une image pourra naître des débris. C’est entre autre une alternative au cas où on me refuserait d’apporter avec moi les crayons de couleurs en passant les contrôles israëliens.


Ces oeuvres éphémères seront photographiées et diffusés sur Internet. S’il devenait un jour possible de faire sortir ces oeuvres de Gaza, elles pourraient même être proposées à la vente sur le Web, et ainsi apporter un revenu inédit aux communautés sinistrées. Un produit que j’imagine signé « Gaz’art », ou en Arabe « Fanni-stine », le mot « fanni » signifiant « artistique ».


Par sa terreur, Israël veut s’emparer du cerveau et des ambitions des Gazaouis en les confinant dans la peur, la douleur, le désespoir, le chagrin et, aussi, la colère. Cette perte de sens peut être contrecarrée par une création de sens. L’art apprend à penser différemment, en esprit autonome et libre. L’art est tellement détaché du réel traumatique qu’il permet de s’en évader. C’est prendre une route radicalement artistique. Mais une route dont le but n’est ni violent, ni vengeur, il n’est que ludique et imaginatif, porteur d’avenir. Et par les entrefaites, il fait du bien. L’art permet d’émerger de la colère et de construire sur les ruines de l’humiliation sans sombrer dans un désir de vengeance ou d’autodestruction. Il offre quelques oasis de plaisir, d’expression, d’amusement, de détachement, d’abstraction et d’imagination.


Et pensons-y, construire avec ce qu’Israël croyait avoir détruit, il en résulte une grande force morale renouvelée. C’est une mise en opposition symboliquement puissante de l’argent des armes et de la pauvreté de l’art.


C’est particulièrement aux enfants que je m’adresse, car ils souffrent plus que quiconque de cette violence qui a déferlé sur leurs existences fragiles. Car l’art est une catharsis bien nécessaire pour ces enfants secoués dans leur jeunesse.  C’est bien une des fonctions de l’art : échapper aux tracas immédiats pour s’en reposer. Et c’est aussi investir dans la pensée. Et puis même si ce projet n’avait pour seul but que d’offrir aux sinistrés de Gaza des souvenirs différents de ceux de la guerre, des déflagrations et de la destruction. Et si l’art leur proposait de changer de perspective pour mieux surpasser l’agresseur? Il est important d’avoir des projets pour déjouer l’ennui et le désoeuvrement, et c’est d’autant plus intéressant quand le projet ne coûte rien car il jouit de l’abondance.


La violence est une manifestation de l’ignorance. Dès qu’on ne comprend pas, on croit hostile et on attaque en premier, par réflexe préventif, défensif. Tout enchaînement de pensée et d’action provient d’une étincelle qui s’embrase. On le sait pour la haine et la guerre, mais sait-on aussi que la créativité de l’art a des effets similaires?


Daniel-Jean Primeau


Quelques photos se trouvent à la section Artiste à l’école


Artiste professionnel depuis plus de 30 ans, je suis reconnu pour mon travail éclectique, généreux et audacieux. Depuis une douzaine d’années, des jeunes de niveau scolaire bénéficient de mes ateliers de création en sculpture. Ce travail m’a amené aux quatre coins du Québec, de Val d’Or à Mégantic, et j’ai aussi donné en mai 2009 des ateliers dans des camps de réfugiés et écoles de Palestine.


Mon enseignement est apprécié parce qu’il met en oeuvre la construction de projets complexes, inédits, d’envergure, parfois démesurés ou farfelus, qui développent une expertise en matériaux divers, en techniques d’assemblage, en structure, en audace, en confiance en soi, en imagination, en collaboration et en logique.


Les programmes les plus souvent enseignés:


Pour les plus jeunes:
Pour les élèves de niveau préscolaire et élémentaire, j’ai développé un programme qui les rejoint et les amuse: la création de fontaines, sortes de cascades faites avec des contenants de lait et de jus qui sont recyclés et assemblés. J’utilise un système simple de pompe pour faire circuler l’eau dans les créations et permettre aux jeunes de connaître le plaisir immédiat de voir fonctionner le résultat de leur création. Ce programme s’adapte et se complexifie en fonction du niveau du groupe.

Pour les plus grands:
Animation de la création collective d’une structure architecturale symbolique -- une arche d’accueil monumentale faite par cumul de boîtes de carton -- pour orner et transformer un passage ou le hall de l’école.

Notez que l’atelier décrit à “pour les plus jeunes”, se présente aussi très bien aux élèves du secondaire. Ils peuvent alors faire des réalisations extrêmement complexes. Leur créativité se manifeste dans l’agencement des éléments.

Pour tous les groupes:
Des créations complexes destinées à être peintes et assemblées. J’ai à ce jour fait créer des totems à têtes d’animaux variés. Cet atelier permet aux jeunes de visualiser les formes organiques selon des volumes géométriques et de les créer dans l’espace, avec du carton recyclé. J’ai aussi fait construire des objets servant d’accessoires à une pièce de théâtre, en utilisant toutes sortes de matières issues du bac vert.

En Palestine:
Avec des moyens extrêmement limités, les jeunes ont créé des sculptures abstraites avec du carton recyclé.

Voir les photos dans la section Artiste à l’école


Description de l'atelier:
Création d'une arche d'accueil monumentale

Des oeuvres créées en utilisant des boîtes de carton, une ressource tellement abondante dans notre société de consommation! Les boîtes de carton occupent rapidement l'espace, c'est pourquoi je les appelle des volumes instantanés. Ainsi on construit rapidement un amas qui permet aux jeunes d'élargir leur vision, on atteint vite la démesure...

OBJECTIFS:
- Créer une sculpture beaucoup plus grande que soi.
- Réussir à visualiser l'espace et l'oeuvre avant sa création.
- Élargir sa vision de création au-delà l'horizon habituel de la feuille sur le pupitre.
- Découvrir la liberté de créer, par le contact avec la personnalité de l'artiste.
- Prendre conscience de l'importance du groupe pour réaliser un projet d'envergure.
- Oser travailler à un projet dont on ne connaît pas d'emblée la forme finale.

MATÉRIAUX:
- Les enfants et les parents peuvent apporter des boîtes de carton pliées, l'artiste peut en fournir (il faut environ 200 boîtes par jour d'activité).
- Autres matériaux et fournitures: bois de structure, broches, vis, colle à chaud...


DÉROULEMENT:
Grands chantiers où je fais appel à l'imagination, à la créativité et à l'audace des participants.

- Je fais d'abord visualiser les proportions gigantesques du résultat visé par rapport à ce que les élèves ont l'habitude de faire et je délasse l'atmosphère. Je parle de cubisme et de volumes instantanés. J'explique les techniques qui mèneront à la création de la sculpture. Je les invite à laisser aller leur imagination.

- Je stimule la coopération, la participation active de tous dans l'évolution de l'oeuvre par des interventions au niveau individuel en faisant continuellement le tour du chantier. Je vois chacun pour donner des trucs. Je vais même chercher par la main les plus timides.

- Quand plus d'un groupe met la main à l'oeuvre collective, le groupe suivant continue au pied levé le travail du précédent.

- Une structure en bois donne solidité et fournit des repères de façon à ce que la construction respecte l'ampleur qui aura été décidée avec les personnes concernées. Cette structure est construite avec les élèves.

- Retour sur l'activité.


La plupart des réalisations affichées dans cette section ont été rendues possibles grâce au programme Rencontres culture-éducation du Ministère de la Culture et des Communications du Québec.

Obtenez une subvention!

Description du Programme

Le programme Rencontres culture-éducation et le Répertoire de ressources culture-éducation facilitent la collaboration du milieu culturel et des créateurs avec le monde scolaire.

Si vous êtes enseignant-enseignante, vous connaissez sûrement ce répertoire. Sinon, consultez le site web du Ministère de la Culture et des Communications du Québec
Programme artiste à l'école
Répertoire de ressources Culture-Éducation 2002-2004
(s'ouvre dans une nouvelle fenêtre)

Pour plus de renseignements, svp contactez-moi .


Passez aussi voir mes réalisations intégrées à l'architecture (les un-pour-cent) oeuvres d’art public participatives qui se font par le biais d'animations, avec la contribution des gens qui en auront le bénéfice, des élèves le plus souvent.

 
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Envoyez-moi un message

En enseignant une approche qui utilise des matières recyclées, les jeunes peuvent par la suite faire leurs propres projets à la maison, à peu de frais.

J’aide les jeunes à exprimer leur imaginaire et à favoriser leur intégration au groupe au moyen de plusieurs approches formatives et stimulantes.

Une expérience de dépassement!

Création collective d’une structure architecturale symbolique -- une arche d’accueil faite par cumul de boîtes de carton -- pour orner et transformer un passage de l’école.

Une création qui permet de visualiser des formes organiques comme volumes géométriques. Destiné particulièrement —mais pas exclusivement— à être peint. Pour réaliser des totems ou toute autre idée...

Création de fontaines, sortes de cascades faites avec des contenants de lait et de jus qui sont recyclés et assemblés. L’eau circule grâce à une petite pompe. À observer l’eau, on oublie soudain tout le travail de création pour se concentrer sur une dimension toute autre...

Notez qu'en plusieurs occasions, ces projets se transforment au gré des matériaux, des circonstances et de l’imagination de l’artiste... ou des demandes spécifiques de l’enseignant.

Le jeune et l’artiste
Le contact avec la personnalité de l’artiste permet aux jeunes de comprendre, de vivre et d’exprimer les valeurs collectives de la solidarité, de la cohésion sociale et de la complémentarité des individus par la création de l’arche en plus d’acquérir l’audace créatrice dont ils auront besoin toute leur vie.

J’enseigne aux jeunes la spontanéité, l’intuition, la monumentalité. Le succès de mes ateliers a porté le Ministère à m’engager pour faire la promotion du programme auprès des enseignants. C’est dans ce cadre que j’ai fait une présentation à un congrès de l’Association québécoise des éducatrices et éducateurs spécialisés en arts plastiques, l’AQESAP.

Totems : témoignage
(texte de Lorraine Hacquard, enseignante et responsable du projet réalisé à l’école Harmony à Châteauguay)

Pour la première fois, cette année, le Ministère de l'Éducation a parrainé des projets d'activités intégrant la dimension culturelle aux activités d'apprentissage proposés aux élèves.
Alors, nous avons présenté un projet pour faire venir dans notre école un artiste de la région, Monsieur Jean-Daniel Primeau, afin qu'il nous aide à créer des totems avec nos élèves. Cette activité s'insérait dans le cadre du thème de notre année scolaire, Chez nous, d'un océan à l'autre. Elle se voulait le point culminant d'une démarche amorcée en septembre dernier. Divers aspects de la réalité physique, historique et culturelle de notre pays ont été explorés en détail dans les classes. Puis, aux mois d'avril et mai, ce fut l'étude de légendes autochtones. Finalement, notre recherche sur les tribus Haïdas nous a fait découvrir les magnifiques totems de l'ouest canadien qui sont uniques au monde.

Monsieur Primeau est venu travailler avec les élèves dans les classes pendant huit jours. Il les a guidés dans la création de totems collectifs. A partir de boîtes de carton recyclées, l'imaginaire des élèves a pris forme et couleur. Quelle fierté lorsque chaque groupe a procédé à la mise sur pied de son totem! En tout, huit classes ont participé à ce projet. Dans le couloir principal de l'école Harmony, on peut maintenant admirer huit totems alignés les uns à côté des autres. Certains ont une hauteur ahurissante de presque 10 mètres!

Vendredi dernier, le 31 mai, c'était la fête des totems. Un groupe de huit danseurs mohawks de Kahnawake est venu présenter un spectacle de costumes, musique, chants et danses traditionnelles. Ce fut un après-midi mémorable où jeunes et adultes ont participé ensemble aux festivités: danses, discours, lecture de textes, dégustation de bannique.

Les jeunes sont très fiers de leurs totems. Quelle belle aventure nous avons vécue!



http://www.sayahda.com/cycle.htm

Pour planifier une activité à l’école où je fais créer des totems: lisez sur chaque animal et ce qu’il représente.

 

Ateliers en Palestine

Autres formations

(cet atelier n’est donné que sur demande, et sporadiquement)


DÉCOINCEMENT DU CERVEAU DROIT !


Vivez une soirée surprenante...
... à ouvrir les valves du flot créatif...

Découvrez votre créativité de façon inattendue et amusante!

Une soirée de plaisir dans l’irrationnel et la créativité spontanée. En mettant à profit des techniques diverses et des approches inhabituelles, vous apprenez à découvrir comment se cachent les idées les plus audacieuses. Sentez le vertige de l'inconnu, levez-en le voile!

La créativité, telle que présentée dans cet atelier, n'est pas une méthode de solution de problème ou une technique de mise en art, c'est la proposition d'un modèle pour sauter dans le vide de l'audace, du bonheur même, sans la moindre planification! Vous êtes guidé-e dans une exploration singulière des idées et des perceptions...
et de vous-même! Pour être plus en contact avec la vie!

Une soirée qui vous marquera!


Témoignages


Dans le cadre du colloque de formation (juin 2003) des finalistes au Concours national des jeunes cinéastes, nous désirions offrir un "plus" aux ateliers techniques en cinéma. Nous voulions stimuler leur créativité...

Mais en faisant appel à Monsieur Primeau et son "Décoincement du cerveau droit " nous étions loin de nous douter de l'enthousiasme et de l'explosion créative que cet atelier allait avoir sur les 15 finalistes. En fait, cette approche est plus qu'un atelier. C'est une ouverture sur le monde, une façon de le voir. Comme un rituel initiatique, cet atelier nous aide à retourner à l'intérieur de nous-même, pour voguer sur nos motivations, nos peurs, notre réelle identité et notre créativité. Pour ressortir au grand jour, nouveau, conscient du processus créatif et de notre rôle dans celui-ci.

Or depuis cette expérience... ces jeunes ne voient plus autour d'eux: ils regardent. Ils n'écrivent plus: ils racontent !

Une expérience merveilleusement déroutante, à répéter. Pour passer de la chrysalide au papillon.

Alessandro Cassa
Responsable Bureau du cinéma et
Concours national des jeunes cinéastes
MRC DE BEAUHARNOIS-SALABERRY


(...) Après toutes ces notions sur l'acteur, oublions le personnage et concentrons-nous sur nous-même, ou plutôt sur une partie de nous... notre cerveau droit. N'ayons pas peur de nous salir et allons de ce pas admirer le sol en nous allongeant dans toute notre splendeur. Et la récolte fut excellente : vers de terre, moustiques décédés, feuilles et branches d'arbres, etc. Tous ces efforts nous ont permis de créer une nouvelle histoire que nous avons racontée aux autres membres du groupe. Avec Daniel-Jean Primeau, on apprend à travailler avec nos cinq sens, à faire des liens avec deux affaires qui n'ont pas nécessairement de rapport et à ne pas se fixer de limite. On n'sait jamais jusqu'où nos méninges vont nous mener, et c'est pas si bête que ça, même en pleine nature! (...)

Karine Tourignu, participante au colloque.


(...) J'ai les mains pleines de pouces et je pensais qu'il me fallait du talent artistique pour bien profiter de l'atelier de Daniel-Jean Primeau. Mais j'ai vite compris que la matière que je pouvais modeler, c'est mon cerveau!

Je n'ai pas assisté à un cours d'art plastique, c'est bien plus surprenant! J'ai vécu une soirée amusante comme tout! Ça m'a semblé comme "l'aventure dont vous êtes le héros". C'est efficace parce que c'est différent de tout ce que j'aurais pu m'attendre.

(...) que de surprises!

Sylvie Bélanger, Montréal.


Un atelier stimulant qui s'adresse:

Aux individus
Aux couples
Aux dirigeants d'entreprises
Aux professionnels
Aux équipes de travail ou de sports
Et à tous/toutes les inclassables!


Ce n'est pas le paysage qui est petit, c'est la fenêtre par laquelle on le regarde. (proverbe tibétain)


PROGRAMME PARTIEL
• apprendre à utiliser toutes ses perceptions, à divers niveaux de finesse
• apprendre à opérer des recoupements et des cumuls sensoriels
• développer l’aptitude à faire des liens incongrus
• réussir à puiser ses sources de création dans ses propres fondations de l’existence
• s’autoriser l’innocence, l’espace de quelques instants
• faire les choses différemment, pour une fois!
• apprentissage de l’observation stricte et de la perception interprétative
• apprendre à explorer et à oser explorer!
• débloquer les processus souvent enfouis de la réelle spontanéité créatrice...
Toute une expérience à vivre!


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